Tunis (dpa) – La Guinée-Bissau est devenue, le 16 juin, le quatrième pays africain à adhérer à la « Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux », renforçant ainsi la coopération transfrontalière sur les eaux partagées. L’information a été annoncée par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU) qui assure le secrétariat de cette Convention.
Signée à Helsinki (Finlande) en 1992, et entrée en vigueur en 1995, la Convention a pour objectif de garantir une utilisation rationnelle des ressources en eau dans la perspective du développement durable. L’adhésion de la Guinée-Bissau à cette Convention suit celle du Ghana en 2020, du Tchad et du Sénégal en 2018, qui sont devenus les premiers pays en dehors de la région paneuropéenne à y adhérer, a-t-on rappelé de même source.
La Gambie et la Mauritanie, avec lesquelles la Guinée-Bissau partage ses bassins, ont également manifesté leur intérêt pour l’adhésion à la Convention, tandis que de nombreux autres pays africains font partie de la vingtaine de pays dans le monde qui prennent des mesures en vue de leur adhésion, a-t-on ajouté. Les ressources en eau de la Guinée-Bissau sont constituées des eaux de surface du fleuve Geba-Kayenga (partagé avec le Sénégal) et du Koliba Corubal (partagé avec la Guinée) et de ses affluents, ainsi que de multiples aquifères situés à différentes profondeurs dans tout le pays.
Ces deux fleuves sont les seuls à fournir de l’eau douce de surface, leur gestion constitue donc un défi pour l’agriculture et l’utilisation de l’eau à des fins domestiques du pays, a annoncé la CEE-ONU. La principale eau souterraine partagée est le bassin aquifère sénégalo-mauritanien qui est le plus grand bassin de la marge atlantique de l’Afrique du Nord-Ouest.
Cette nappe phréatique constitue une ressource stratégique pour les quatre États de l’aquifère, respectivement la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, dont les populations – qui comptent plus de 24 millions de personnes au total – en dépendent dans une large mesure pour leur accès à l’eau potable et pour divers autres usages.