Tunis (dpa) – Une nouvelle initiative sur l’intégration du capital naturel dans le financement du développement en Afrique est lancée aujourd’hui avec l’appui notamment de l’Allemagne. L’initiative est portée par la Banque africaine de développement (BAD), la Plateforme des connaissances sur la croissance verte (Green Growth Knowledge, GGKP) et d’autres partenaires. Elle est appelée « Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique » (Natural Capital for African Development Finance, NC4-ADF), a indiqué la BAD.
L’initiative est soutenue, entre autres, par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), le Fonds mondial pour la nature (WWF), et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). « La prise en compte du capital naturel dans le financement du développement est essentielle pour la reprise post-Covid-19 », a déclaré Vanessa Ushie, directrice de la Division de l’analyse des politiques au Centre africain des ressources naturelles relevant de la BAD.
« La Banque reconnaît que les approches fondées sur la nature sont essentielles pour lutter contre les urgences liées à la biodiversité et au climat. Elle déploie ses efforts pour intégrer le capital naturel dans le financement des infrastructures, les investissements et les politiques économiques en Afrique », a-t-elle ajouté.
Le capital naturel, qui comprend les sols ou les ressources de stockage de carbone comme l’eau et la pêche, représente entre 30 et 50 pour cent de la richesse totale des pays d’Afrique, bien que n’étant pas souvent pris en compte dans les mesures économiques comme le calcul du PIB. De plus, les institutions internationales de développement tiennent peu compte du capital naturel dans les projets de financement du développement. Face au changement climatique, ce capital présente des atouts essentiels pour favoriser une croissance inclusive et verte, a affirmé la BAD.