Environ 30 organisations de la société civile guinéenne réclament la responsabilité pénale du président et saluent la décision du Parlement d’annuler l’accord pétrolier signé par Umaro Sissoco Embaló.
Trois jours après que l’Assemblée nationale populaire (ANP) a annulé l’accord avec le Sénégal pour l’exploitation des hydrocarbures dans la zone économique conjointe, 27 organisations de la société civile ont élevé la voix ce vendredi (17.12) contre la forme cohérente Mo le président de la République Umaro Sissoco Embaló a géré le processus.
Dans la note lue en conférence de presse par le vice-président de la Ligue guinéenne des droits de l’homme (LGDH), Bubacar Touré, les organisations critiquent le chef de l’État pour avoir masqué la signature de l’accord de gestion et de coopération avec le Sénégal, il y en a plus d’un an.
Ils condamnent « sans réserve » le comportement du président de la République, « traduit par la signature d’un accord secret avec la République du Sénégal, manifestement étranger aux intérêts de la Guinée-Bissau et de son peuple martyrisé. «
Les 27 organisations réclament la responsabilité pénale des personnes impliquées dans la signature du document. Ils demandent donc à l’ANP et au procureur général de la République d’engager des poursuites administratives et pénales visant à rendre responsable pénale les auteurs moraux et matériels impliqués dans cet acte de trahison de la patrie, prévu et puni conformément au code pénal en vigueur en Guinée-Bissau. «
Bubacar Touré, vice-président de la Ligue guinéenne des droits de l’homme, qui a lu la note des organisations de la société civile
« Le ministère public devrait ouvrir une enquête »
Conformément à l’accord de gestion et de coopération signé par Umaro Sissoco Embaló et le président sénégalais Macky Sall, la Guinée-Bissau bénéficierait de 30 % pour la future exploitation pétrolière, tandis que le Sénégal conserverait les 70 % restants.
L’analyste politique Rui Landim critique l’accord et préconise de porter la résolution de l’Assemblée nationale populaire aux instances internationales, « pour les Nations unies, pour l’Union africaine, même pour le Sénégal, pour l’Assemblée nationale du Sénégal, parce qu’il y a ici une intention préméditée et délibérée de nuire à la Guinée-Bissau, considère-t-il.
« Le procureur devrait ouvrir une enquête. S’il y a ce procureur, [doit] traiter les poursuites judiciaires pour lutter contre un crime qui se voit clair », défend également l’analyste.
Umaro Sissoco Embaló, qui a toujours nié l’existence de l’accord, n’a toujours pas réagi à la position du Parlement. Dans les dernières déclarations à ce sujet, avant que l’Assemblée ne décide d’annuler le document, le président de la République a invité les critiques à étudier davantage pour être en mesure d’interpréter le sujet.