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« Certains n’ont pas changé de teeshirt depuis leur arrivée » : à Lampedusa, la tension est à son comble dans le hotspot surpeuplé

17 septembre 2023
in INTERNATIONAL
« Certains n’ont pas changé de teeshirt depuis leur arrivée » : à Lampedusa, la tension est à son comble dans le hotspot surpeuplé
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Depuis une semaine, le hotspot de Lampedusa est saturé : les 2 000 exilés qui cohabitent difficilement dans ce centre prévu pour 400 personnes n’attendent qu’une chose : être choisi par les autorités pour être transféré sur le continent. Mais les départs se font au compte-goutte et privilégient surtout les femmes et les enfants. La lassitude et la colère gagnent les hommes seuls qui ne supportent plus cette surpopulation. Reportage.

Charlotte Boitiaux, envoyée spéciale à Lampedusa

À l’intérieur du hotspot de l’île italienne de Lampedusa, une foule en colère s’agglutine contre les grillages de la petite – et unique – porte d’entrée du centre. Les cris fusent. Il est midi, ce samedi 16 septembre. Les températures déjà très élevées échauffent les esprits. Des centaines d’Africains subsahariens furieux qu’on leur refuse la sortie se pressent continuellement contre la dizaine de policiers venus les empêcher de forcer le passage. Des fourgonnettes de gendarmes arrivent en renfort. « Basta ! » (« Ça suffit ! »), entend-t-on du côté des forces de l’ordre qui peinent à calmer les occupants. « Dégagez ! », hurle en français un jeune migrant d’une vingtaine d’années en essayant de passer entre les boucliers de protection des policiers.

À un mètre de là, les membres de la Croix-Rouge, chargés de la gestion des lieux, regardent la scène sans intervenir. Pas question de mettre de l’huile sur le feu. Ils sont plus de 2 000 migrants à cohabiter dans le hotspot prévu pour 400 personnes maximum. Trois jours avant, ils étaient 7 000 à s’y presser. « C’est normal qu’ils ne supportent pas », lâche une bénévole en anglais, un pack d’eau dans les mains. L’air y est irrespirable, la paix sociale fragile, et les tensions très fréquentes – entre exilés et avec les autorités. Les ONG craignent donc ces coups de sang généralisés, des mouvements de foule qui peuvent entraîner des chutes et des piétinements.

« On n’en peut plus de rester là », lâche Kafwi*, un Béninois qui a profité de la cohue générale pour escalader le grillage et s’enfuir le plus vite possible. Des policiers postés sur les collines alentours le regardent courir sans bouger. Quelques secondes plus tard, des dizaines d’autres exilés l’imitent et prennent la poudre d’escampette sous les caméras des journalistes.

Un migrant tente de s'enfuir du hotspot de Lampedusa, le 16 septembre 2023. Crédit : InfoMigrants
Un migrant tente de s’enfuir du hotspot de Lampedusa, le 16 septembre 2023. Crédit : InfoMigrants

« Ça fait une semaine qu’on reste planté là dans ce centre où il y a trop de monde », détaille Kafwi après s’être arrêté à une vingtaine de mètres du camp pour souffler. « Il y a trop de migrants ici ! Ça fait trois jours qu’on serre les rangs ! Trois jours qu’on nous dit : ‘On va vous faire sortir’ et rien ! Il ne se passe jamais rien pour nous ! ».

« Tout le monde veut partir de cette île »

La colère de Kafwi se cristallise autour des fameux « transferts », ces départs de migrants vers le continent, le plus souvent en Sicile et en Calabre. Si les rotations avec d’autres villes italiennes ont bien commencé – à coup d’importants moyens déployés par les autorités -, tous n’ont pas encore pu en bénéficier. Le plus souvent, ce sont les femmes, les enfants et les mineurs isolés qui sont prioritaires. Ainsi, chaque jour, quand les « fourgonnettes de transfert » arrivent devant le camp, les mêmes scènes d’impatience et de bousculades se répètent.

« En fait, il y a des migrants, des femmes, des familles qui arrivent tous les jours, ça sera jamais notre tour », glisse encore Kafwi, un homme seul de 27 ans, en regardant de loin ses « frères » continuer de hurler contre les forces de l’ordre.

Plus loin dans le camp, un autre exilé tente une évasion avant de se faire rattraper par les gendarmes. Crédit : InfoMigrants
Plus loin dans le camp, un autre exilé tente une évasion avant de se faire rattraper par les gendarmes. Crédit : InfoMigrants

Il faudra attendre une heure avant que la tension retombe et que la cinquantaine de migrants sélectionnés – beaucoup de mineurs isolés ce samedi – puissent monter dans les cars en direction des ferries. « On sait qu’ils ne sont pas méchants, les policiers, ils font ce qu’ils peuvent », glisse Banfa, un Guinéen de 27 ans assis sur une civière en face de la tente de la Croix-Rouge, dont les bénévoles se préparent à ravitailler les migrants en bouteilles d’eau et en petits gâteaux. « Mais tout le monde veut partir de cette île. Ici, les douches sont inaccessibles, et certains n’ont pas changé de tee-shirt depuis leur sauvetage en mer ».

Un tel désarroi pousse alors les exilés à s’échapper du centre. Et les policiers chargés de surveiller le camp, savent que les tentatives sont quotidiennes. Nombreux sont les migrants qui, à tout heure du jour ou de la nuit, tentent d’escalader les grillages, à des endroits plus reculés du hotspot. Repérés très rapidement, ils s’arrêtent souvent d’eux-mêmes au milieu de leur fuite, face à des policiers qui les attendent calmement au pied du grillage. C’est ce qu’il s’est passé cet après-midi du 16 septembre. « Je ne vais pas courir très longtemps, autant m’arrêter », explique un jeune qui a tenté de s’enfuir depuis l’arrière du hotspot. « Et puis, il est armé, pas moi », sourit-il avant de rentrer.

« À Sfax, il n’y a plus de vie »

Depuis le début de la semaine, les arrivées ont explosé sur l’île italienne. Environ 10 000 personnes ont débarqué à Lampedusa depuis lundi 11 septembre, dont environ 5 000 pour la seule journée de mardi. Les exilés, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, ont majoritairement pris la mer depuis les côtes tunisiennes, distantes de quelque 150 kilomètres de Lampedusa.

Les migrants fuient en masse la Tunisie, où ils sont la cible de violences et d’attaques racistes depuis le discours virulent du président Kaïs Saïed à leur encontre en février. Cet été, des arrestations arbitraires suivies d’expulsions dans le désert ont aussi touché les exilés vivant dans le sud du pays, notamment à Sfax. Autant de facteurs qui poussent les Africains subsahariens à tenter la traversée de la Méditerranée pour se mettre en sécurité en Europe.

« À Sfax, il n’y a plus de vie », explique calmement Kunfa, un Guinéen qui a débarqué le 12 septembre sur l’île, au plus fort des arrivées. « Et ici, nos vies, elles sont en suspens », dit-il assis à l’ombre d’un arbre devant la tente de la Croix-Rouge. « Faut pas s’étonner que nous soyons en colère, partout où on passe, on nous donne des coups. On encaisse, on encaisse, puis un jour, on les rend, forcément ».

*Le prénom a été changé

Avec infomigrants

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